Depuis l’été 2019, pas grand-chose en matière de voyage, on se demande pourquoi ? Notre fille nous motive, allez, on se lance, on va passer une frontière et même prendre l’avion, direction Copenhague.
Avion avec 2h de retard, normal, on est sur le même vol que notre fille, assez coutumière de retards, d’avions ou de trains annulés etc... On aurait pu se méfier, d’autant que c’était le vendredi 1° avril. On n’avait pas prévu qu’il neigerait !
L’idée était de passer 48 heures sympa pour une découverte du centre-ville. Ce fut décisif dans le choix de l’hôtel, qui a donné toute satisfaction. Une structure de 800 chambres, absolument pas ce qu’on sélectionne habituellement ! Je ne veux pas faire de placement de produit mais si vous êtes intéressés, je vous aiderai.
Première visite : la Petite Sirène, qui comme chacun sait, est petite. En principe, on n’arrive pas à la voir car trop de monde devant vous. La solution ? Un soir de grand vent, ce qui doit être courant vu qu’elle est au bord du détroit d’Oresund. Tellement froid qu’il n’y avait quasiment personne. Mais vraiment très très froid. Bon, faut savoir ce qu’on veut !
Sur le chemin, on découvre Borsen (la Bourse), un truc écrit en hébreu mais qui n’est pas une synagogue, Amalienborg Slot, le château où habite la famille royale. C’est celui qui est réputé pour la relève de la garde. Ce n’était pas l’heure H, on a quand même pu admirer l’entraînement des soldats parfaitement synchronisés, à chaque angle de la place, et leur quasi impassibilité. La Marmorkirken est juste là, église en marbre et coupole dorée, on n’y est pas entrés. Je n’y ai même pas pensé ! Nos neurones étaient congelés ?
Un coucher de soleil et hop, dîner au chaud sur Nyhavn. En fait, il y a surtout des bars, mais on a quand même trouvé un très bon repas, malgré les commentaires négatifs sur internet.
Samedi matin, équipés chaudement, plusieurs couches et lunettes de soleil, on commence par ce qu’ils appellent le « Grand Tour » en bateau couvert, très agréable et pas si cher que ça, 1 heure avec un guide en anglais. A faire absolument, et pendant ce temps, vous ne marchez pas !
Michel avait repéré le marché Torvehallerne avec ses stands variés pour déjeuner. Je croyais que ce serait un peu loin. En fait, l’hyper centre est petit, donc ce fut fait aisément. En passant par le Rosenborg Slot dans son parc très agréable et le jardin botanique (Botanisk Have) pour découvrir l’immense verrière du XIX°. Et on a déjeuné dehors face à un parking de vélos, notre McDo quinquennal. C’est un peu une blague familiale, le McDo…
Et donc, j’introduis la notion de vélo. A CPH, c’est quelque chose. Il y en a partout. Partout. A tel point qu’on a du mal à marcher sur les trottoirs et qu’il faut bien garder à l’esprit qu’ils peuvent rouler à contre sens des quelques voitures et bien entendu, on ne les entend pas arriver. Il paraît qu’on peut faire de super balades à vélo dans CPH. Sauf que 2 des 3 membres du groupe n’ont pas voulu s’y risquer.
On continue donc à pied pour la Runde Tarn (Tour Ronde) qui permet un point de vue sur les toits de la ville, puis la célèbre Ny Carlsberg Glyptotek. Un musée de la bière alors que Michel et moi n’en buvons pas ? Que nenni. Carlsberg est un mec très riche qui a fondé la brasserie et qui a trouvé chouette d’acheter plein d’œuvres d’art et de les montrer. Et nous voilà à visiter ce musée formidablement bien doté en impressionnistes français et en artistes danois. Le patio central nous a permis de nous poser un peu dans un joli cadre.
En principe, nous aurions dû nous promener et dîner dans le parc d’attraction de Tivoli juste à côté. Sauf que contrairement à ce qu’internet m’avait dit, il n’était pas encore ouvert. Franchement, je n’ai pas vraiment regretté car le froid arrive vite lorsque le soleil descend… A la place, resto thaï typiquement local à côté de l’hôtel. Mais finalement, qu’est ce qui est typique, à part les smorebrod ou sandwiches ?
Dimanche, nous voilà repartis par un mini détour pour la Bibliothèque Royale (Det Kongelige Bibliotek - fermée le dimanche) pour visiter le 3° château royal Christianborg Slot. Celui qui sert pour les cérémonies officielles. Les salles d’apparat sont superbes. Peu de meubles, tant mieux, on peut apprécier pleinement les parquets. J’ai un faible aussi pour les lustres, royaux évidemment !
Les tapisseries très modernes ne nous ont pas forcément enthousiasmés. Il faut dire qu’on n’avait pas suffisamment de temps pour suivre l’audio guide, pourtant à disposition gratuitement dans cette salle grandiose. J’ai juste extrait ce médaillon symbolisant les religions, qui m’a fait immédiatement penser à une affiche vue à Strasbourg.
Pour finir, on prend le temps de monter à la Tour du château pour jeter un dernier coup d’œil à cette ville qui nous a beaucoup plu. Le métro nous amène en 15 minutes à l’aéroport et retour à Paris…
CPH est donc une destination à retenir, cette ville nous a charmés. Il y a tout le temps, partout, des belles choses à voir. Pléthore de sculptures, de statues plus ou moins à mon goût, quelques bâtiments d’architecture très moderne, alternant avec des immeubles de type nordique ou haussmanniens comme l’Ambassade de France.
Nous étions encore tôt dans la saison, des sites n’étaient pas encore ouverts, ou en restauration comme le musée du design. L’avantage, c’est qu’à part quelques Français, il n’y avait quasiment pas de touristes, en tout cas, pas de groupe de Chinois ou de Russes, si vous voyez ce que je veux dire !
Nous avons été surpris de constater que personne ne portait de masque, même dans les musées (il faut reconnaître qu’il n’y avait pas foule) et nous avons vu des drapeaux ukrainiens sur de nombreux bâtiments.
Un conseil ? Vérifiez bien les horaires et dates d’ouverture avant d’établir un vague programme…
C’est une destination chère ? On manque largement d’expérience pour pouvoir comparer avec d’autres villes européennes. Pour rappel, nous, on visite Budapest en 3 heures, alors ça ne coûte pas cher excepté l’amende de stationnement du Toy, car Michel avait tablé sur 2 heures !