Voyages Hors Routes

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2 septembre 2017 6 02 /09 /septembre /2017 07:18

Bonjour à tous.

Nous avons renoué cette année avec l'Islande après 10 ans d'absence ....!

 

Beaucoup de changements, de bonnes surprises et quelques moins bonnes. Mais toujours la même nature et les magnifiques espaces vierges du centre de l'ile.

Le récit de 4 semaines sur place en quelques pages.

 

Et voici en plus  une sélection de nos photosNotre parcours 2014 est téléchargeable dans la rubrique "traces".

 

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Avant le départ et en préambule à celui-ci.

De J-13 à J

L'aménagement du Toyota a été revu en version "spécial Islande". Il permet, en fonction des aléas climatiques, de cuisiner et manger à l'intérieur, à l'abri du vent et de la pluie, et dispose de plus de place en hauteur pour le couchage.

 

Nous avons également, grâce à la lecture de récits de voyageurs (qu'ils en soient remerciés), relevés de nombreuses coordonnées de "Hot pots" et de points d'intérêts, particulièrement dans le Nord-Ouest.

Tous les jours nous avons regardé avec attention les webcams et l'état d'ouverture des pistes du centre de l'ile, espérant que celles-ci seraient accessibles à partir du 10 juillet !

 

A notre arrivée, le centre de l'ile était toujours inaccessible et nous lisons avec attention le blog de El Caracol qui nous précèdait dans son tour de l'Islande et qui tenait un journal quotidien.  Bon, le temps est resté mitigé, mais en Islande quand il fait mauvais il suffit d'attendre un peu pour qu'il fasse beau .... l'inverse est vrai aussi ....

 

 

Vue de l'aménagement intérieur "spécial Islande"

Vue de l'aménagement intérieur "spécial Islande"

Itinéraire 2014 - souvent en dehors des sites classiques

Itinéraire 2014 - souvent en dehors des sites classiques

Toujours envie d’aller en Islande ? Oui ? C’est parti, suivez nous !!

 

 

 

Il nous aura finalement bien fallu 3 jours pour avaler les 1600 kms nous séparant du port d’Hirthsals, au nord du Danemark ! Ceci est la démonstration que je ne comprends rien à la géométrie et que « le plus court » en jargon GPS n’est absolument pas le plus rapide. Déterminez bien vos priorités avant de programmer votre aide à la navigation favori. Pour ce trajet, cochez la case "ferry". 3 jours très agréables de balade vers le Nord,  plaisir de traverser des régions campagnardes et douces, ainsi qu’un détour rien que  pour rouler sur une plage de l’île danoise de Römö. La chasse au bivouac est assez difficile car nous sommes exigeants. Le 1° soir, forêt près d’Eindhoven (Hollande), avec la visite à cheval du fermier voisin ; le 2° soir, un champ allemand à la frontière danoise, avec la visite tonitruante d’un orage monumental, mais également de biches et de lièvres. Le dernier soir, nous avons échoué dans un camping à 5 kms du port. Camping fleuri, immense et presque vide, où nous avons visité de loin un Ivéco 5 tonnes et sa cellule.  Verdict sans appel : pas adapté à notre portefeuille, ni à notre façon de voyager, bien trop encombrant ! Le lendemain, nous avons découvert une petite route avec plein de coins à bivouacs… Direction le port. Et là, c’est une foire au 4x4 grandeur nature ! La palme revient à 2 Hollandais qui, pour passer en-dessous de la barre des 2m, ont démonté le toit de leur Land Rover, renversé le toit dans la benne, posé une vague bâche dessus, car évidemment il s’est mis à pleuvoir.

Embarquement dans le calme, le buffet du Nörrona est toujours aussi agréable, d’autant que la mer est calme. Brève escale à Thorshavn, capitale des Iles Féroé, on ne peut plus y descendre comme piétons, mais des rayons de soleil généreux : j’ai même vu du ski nautique et des rameurs dans la baie ! Belles échappées sur les montagnes en partant, puis en arrivant dans le fjord de Seydisfjordur. Nous voici enfin en Islande : j’envie ceux qui arrivent pour la 1° fois, pour nous c’est la 6° fois. Une de nos spécialités se confirme : nous sortons en  avant dernière position, mais  pas de caisse à ouvrir, aucun contrôle.

 

Islande été 2014Islande été 2014

La montée pour quitter le fjord est une épreuve pour les cyclistes et nous sommes stupéfaits par la quantité de neige dans le paysage, malgré la surveillance active des webcams avant le départ de France. Arrêt à Egillsstadir, bourgade qui a vu sa population exploser avec la construction des célèbres barrage/usine d’aluminium dans la région ; il y a même un ou 2 immeubles, pas très hauts je vous rassure…ce n’est pas New York non plus !

Michel et moi sommes (parfois) têtus. Plus rare : têtus mais d’accord. Là, c’est le cas : on part par le Nord, grande question métaphysique de tous les découvreurs d’Islande ! Je vous rappelle que l’Islande est une île, donc en en fait le tour, en partant par le Nord ou par le Sud après avoir débarqué à l’Est. Certains pimentent la chose en faisant des traversées S-N ou N-S. Est-Ouest, ça n’existe pas. Dimension de l’île : environ 250 km de haut sur 350 de long. L’âge du capitaine ?

On a de la chance : la météo est d’accord avec nous. Nous bénéficierons d’un micro climat centré sur nous. Par beau temps, les jaloux, j’entends : il ne pleut pas, le vent n’arrache pas les portières, la température dépasse 11°c (seuil scientifiquement testé et prouvé ; en dessous, nous avons froid).

LE NORD

En route pour le Nord donc. La montée par la 917 vers Vopnafjördur nous fait découvrir de belles hauteurs de neige, mais on est au soleil, formidable ! Cascades, Skolfjorur l’éléphant, Glujursarfoss, détour par la ferme de Bustarfellg> (17° siècle), Solarfoss, Porshöfn et la péninsule de Langanes jusqu’au phare du bout, seuls au milieu de rien, en Islande quoi. Bois flotté, la mer, les oiseaux, les moutons…super ! Le bois flotté vient de Sibérie, pour que ceux que ça intéresse.

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Retour par Porshöfn, où nous prenons un café avec une cellule Azalaï : la station d’essence offre wi fi et café gratuit, Michel fait une formation accélérée en Ozi, et on repart avec des nouveaux copains, chouette ! Trop de vent pour marcher vers Raudanes, on file sur Kopasker. La piste prévue est marquée « impassable », on se console avec le musée gratuit, très intéressant, la vie quotidienne des Islandais dans le temps. On trouve de ces musées tout autour de l’île. Renseignement pris, la piste est impassable car ils ont construit une route en parallèle, donc c’est bien mieux, non ? Non.

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Après Asbyrgi, piste pour Husavik, mais on prend à gauche vers le sud pour voir si les fumerolles découvertes en 2004 y sont toujours. Oui !! Et nous voilà embarqués sur une TRES belle piste, inconnue de nous, qui nous fait traverser des coulées de lave d’époques et de couleurs différentes. On pique vers le Krafla, au nord est de Myvatn, enchantés de notre aubaine. Et on ne se méfie pas du énième névé sur la piste….Plantés à 15h15, on en sort à 00h10, histoire de fêter mon anniversaire. Malgré pelle et détermination, Michel n’a pas réussi à dégager la voiture. El Toyo enfoncé dans la neige semble s’y complaire. Comment avons-nous fait pour en sortir ? Appel à un ami… Pour compliquer les choses, la piste débouche 2 kms plus loin sur une barrière cadenassée donc nos copains ne peuvent nous rejoindre directement, on nous menace au contraire d’appeler la police et de payer une amende car piste privée, ah bon. Bref, ils font le tour depuis la 1, puis en 2 minutes et une sangle, la voiture est sortie…

Pour continuer dans la série gags, arrêt supérette à Myvatn où nous ne souhaitions pas nous attarder. Dysfonctionnement de la fermeture centralisée des portes : les clés sont à l’intérieur, évidemment, sinon ce n’est pas drôle. Il a fallu casser une vitre…toujours cadeau d’anniversaire ?? On commence quand même à s’inquiéter : la poisse va nous suivre jusqu’où ??? Carton découpé aux ciseaux, renforcé avec du scotch et vogue la galère ! Comme on dort dedans, on a fait du beau boulot !

Akureyri n’a pas trop changé, on ne traîne pas, on a hâte d’arriver dans les fjords de la péninsule du Nord-Ouest, que nous ne connaissons pas et il y a encore de la route. Je ne sais plus pourquoi on finit au camping de Siglusfjordur, mais ce fut un grand moment ! Gratuit heureusement, bondé, nous trouvons une petite place de l’autre côté de la rue. Oui, en Islande les campings sont souvent en pleine « ville ». Mais tout est relatif ! Pour compenser, très bon petit restaurant sur le port.

Hofsos, sa piscine à flanc de falaise domine de belles orgues de basalte, on voit des dauphins, musée de l’émigration que l’on vous recommande vivement. PASSIONNANT. Halte à Graffarkirkja (église de Gröf) et détour par la cathédrale de Holar, dont il est question dans « l’Enigme de Flatey » d’Ingolfsson.

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La péninsule de Vatnsnes vaut la peine, un univers calme et doux, en plus, vous verrez des phoques à Oskar par exemple, le rocher de Hvitserkur, pour finir au camping de Hvammstangi si vous voulez, autour de l’église de Kirkjuhvammur. La salle commune pour manger est agréable.

PENINSULE DU NORD OUEST

On croise des copains devant une ferme/café ! Le hasard fait bien les choses, non ? Et des moutons rentrent dans la maison !! A Holmavik, village suivant, les copains des copains, on n’avance pas beaucoup aujourd’hui. Bivouac avec vue sur fjord, le lendemain matin baignade tous seuls au hot pot de Nauteyri avant le petit déjeuner… Oui, merci, tout va bien pour nous !

Nous voici donc au cœur du sujet : les fjords de la péninsule du Nord Ouest, que nous n’avions encore jamais exploré. Ils nous ont littéralement enchantés, le seul bémol : beaucoup de goudron !

A Bolungarvik, nous prenons la 630 pour la baie de Skalavik vantée par les guides. Détour par le relais de Bolafjall, zone bien enneigée, mais nous avons la chance d’un ciel dégagé pour un panorama à couper le souffle. La baie de Skalavik est à 350 kms du Groenland, ça ne réchauffe pas ce genre de précision. N’espérez pas camper là-bas : le camping est abandonné depuis un moment, il n’y a même pas d’eau.

La 60 traverse le plateau de Gemlufallsheidi, sauvage et froid, pour déboucher en face de Pingeyri. Très joli si vous avez la chance que ce soit dégagé comme pour nous. A l’office du tourisme de Pingeyri, la dame tricoteuse nous assure que la 622 permet bien de faire le tour du promontoire (on se méfie, trop de pistes fermées). Les blocs drossés par la mer ont été dégagés, allez-y si vous y tenez. Euh ??? On y tient ? Oui, on y tient. Au début, on croit avoir mal compris les indications, car la piste est bien au-dessus de la mer ! Mais la piste plonge vers la mer, elle devient difficile, on ne traîne pas sous les falaises, et on croise l’engin qui est en train de finir de la remettre en état ! Nous débouchons dans l’ Arnafjördur, absolument magnifique. On aperçoit même une baleine, puis un arc en ciel : quelle journée ! Au fond de ce fjord, l’imposante cascade de Dynjandi ou Fjallfoss que l’on voit de très loin. La route 60 traverse ensuite le plateau Dynjandisheidi, de l’eau, de la neige, la route est un trait rouge bordé de vert, sous la pluie cette fois.

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La 63 pour Bildudalur vous permet un arrêt au hot pot de Reykjafjardarlaug, c’est un bonheur de se tremper dans l’eau chaude, même avec nos nouveaux copains allemands. Je dis « même » car nos 15 ans d’allemand cumulés ne nous ont pas laissé les moyens d’entretenir une conversation intelligente, wunderbar est un peu limité. Par contre, pour un chocolat chaud à Bildudalur, soyez-y avant 18h….Vous en déduisez qu'il était 18.05 ? Eh oui !

A Talknafjördur, avant ou après la baignade à Pollurin, nous ne vous recommandons le restaurant « Café Dunhagi established 1933 », tenu par 2 Islandaises très accueillantes, ambiance confortable, c’est parfait ! Nous avons découvert les salades et fleurs cueillies au fond du fjord, un festival de goûts.

L’épave du BA64 échoué dans l’ Osafjördur au fond du Patreksfjördur : oui, un fjord dans un fjord, ils sont si grands ! Une fois de plus, on se sent petit devant la force des éléments en Islande… en continuant, vous verrez un DC3 de la US Navy ! Tout ceci vous amène aux falaises de Latrabjarg, réputées pour les lundis (macareux). Difficile de faire de bonnes photos entre la pluie battante, la goutte au nez, les gants, les gouttes de pluie sur l’objectif et les lunettes, le vent !! Contents quand même malgré le peu de figurants présents. Le syndicat d’initiative ne doit pas les payer suffisamment par temps de pluie ?

Une accalmie pour profiter des plages jaunes de Latravik puis Raudasandur : 10 kms dit le guide, on n’a pas vérifié ! Une belle surprise dans ce pays plutôt gris/noir/vert. On voit même la plage de Skardvisk sur la péninsule du Snaeffellsness, à 66 kms à vol de lundi. Nous sommes toujours impressionnés par ces panoramas à perte de vue. Sans doute parce que la région parisienne ne nous en offre pas trop !

OUEST

A Krossholt/Krausslaug, on fait nos difficiles, l’eau n’est pas assez chaude pour nous et c’est une piscine payante. Alors que Hellulaug, ah Hellulaug ! On y passe un bon moment, à refaire le monde avec 2 jeunes Américains, c’est ça les vacances. Joli bivouac près d’une cascade : oui, oui, nous étions sortis du parc national de Vatns.

On ne prend pas le ferry pour Flatey, donc on va faire les 200 kms de rien, rien dans aucun guide, c’est étonnant. Pourtant, c’est joli. Vous connaissez des endroits pas jolis en Islande ? Nous, non. Un peu de parti pris ? Peut-être… Pour être honnêtes, même les Islandais trouvent qu’il n’y a rien car on rencontre de grands chantiers pour couper les fonds des petits fjords, histoire de raccourcir la distance. Mais c’est joli. Je l’ai déjà dit ?

Un hot pot sympa également, celui caché derrière l’hôtel Edda de Laugar vers Budardalur sur la 589. « Gudrunarlaug » de son petit nom ; vous l’aurez compris laug veut dire on se baigne, foss cascade à voir, kirkju église, malheureusement elles sont plus fermées qu’avant me semble t’il, fjördur fjord, vellir source, vatn lac, jökull glacier, baer ferme, etc…

La 54 pour Stykkisholmur longe la côte et ses brassées d’ilôts, sauf que le chauffeur ne pourra pas bien en profiter, car cette soit disant route est une patinoire olympique. Vous savez, quand votre 4x4 veut absolument que l’arrière se mette à la même hauteur que l’avant… Alors, les petits ilôts, je ne les ai pas comptés, désolée.

L’escapade à Stykkisholmur nous a bien plu, le port où le ferry de Flatey arrive au milieu des petits bateaux, la « Bibliothèque de l’Eau » et ses jeux de reflets, les vieilles maisons, vous y passerez un moment agréable et calme. Encore un bivouac au pied d’une cascade, Kerngarfoss, en direction du Snaeffellsness.

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Islande été 2014

Le Snaeffellsness, un défi pour nous : réussir à le voir ! Malgré plusieurs tentatives au fil des années, toujours le brouillard…D’abord, balade vers les 2 phares d’Ondverdarnes, ensuite on prend la piste qui traverse le Snaeffell, et même le diverticule vers Eynsteinsdalur. Et là, la récompense : le ciel se dégage rien que pour nous et nous sommes seuls au bord du glacier !! Magique ! Nous sommes toujours saisis par ces arrondis de glace, blanc/bleu/noir, qui semblent vierges de toute présence vivante. Il faut bien continuer, redescendre vers la civilisation…Les grottes de Songhellir ne nous inspirent pas, mais belle vue sur la plage de Bredavik. On va, un peu inquiets, jusqu’au port d’Anastarpi. Un de nos beaux souvenirs, et là, choc du développement….bon c’est la vie. De belles orgues quand même, mais trop de monde pour nous, on va déjeuner au soleil à Hellnar. La 54 nous offre une pause à la piscine de Lysuholl. La 539 ne débouche pas comme on voulait, mais on a bien profité de cette zone bucolique avec de jolies maisons de week end. La 1 nous ramène à Borganes, puis chutes d’eau Hraunfossar et Barnafoss. Là aussi, l’environnement a bien changé…mais on retrouve avec plaisir la Kaldidalur vers le Sud, encore un bivouac auprès d’une chute d’eau. Elle n’a pas de nom seulement Foss, pourtant elle est chouette. La 591 nous permet d’approcher le Langsjökull. D’après une vieille carte, on roule même dessus : le glacier a donc du reculer…Paysages splendides, personne.

 

 

 

La F508 nous tente, on y va. Descente caillouteuse, puis on serpente entre lupins et forêt : surprenant. Au lieu de longer le Skoradatsvatn tranquillement, on prend une montée infernale pour basculer vers la vallée suivante et la 520. A la sortie, plein de panneaux d’interdiction : einkavegur (chemin privé), lokad (locked = fermé) , impasse…une fois de plus. Bon, c’est décidé, on pousse jusque Reykjavik, ce qui n’était pas forcément prévu. Mais on a l’adresse d’une casse {BILAPARTAR  - Graenumyri 3 - Mosfellbaer} où on pourra sans doute faire changer notre vitre cassée. Et oui, ce fut possible, vitre d’occasion et pose pour environ 60 euros. Une bonne surprise ! Le gars qui nous l’a changée a été très étonné, en déshabillant la porte, de la quantité de sable ocre…D’où vient-il ? Mystère ? Euh…pas d’Islande c'est sûr !

Donc, visite rapide de Reykjavik, principalement le Harpa au port. Je vous laisse regarder les photos, ce centre de conférences vaut vraiment le détour. L’architecte s’est bien amusé, grâce à lui, j’ai expérimenté le vertige en montée : un escalier qui vous fait perdre tous vos repères !

L’hôtel de ville offre un bel espace de lecture, ce à quoi je suis très sensible, vu que je m’occupe d’une bibliothèque, une carte en relief d’Islande. Pour la prendre en photo, pas trouvé d’autre angle que de l’extérieur ! La taille de la mairie nous a posé question, car c’est la capitale du pays, et pourtant elle est plus petite que beaucoup de nos mairies de villages. Balade jusque Hallgrimskirkja la cathédrale, même l’intérieur est beau, sobre, nordique. Incursion rapide dans le jardin du musée Einar Jonsson, la ville, ce n’est pas notre truc, on file par la 36 bivouaquer au canyon sauvage de Trollafoss.

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Pingvellir nous atterre par les infrastructures touristiques, on fuit vers Laugavatn et sa vieille piscine avec un sauna, à côté de la nouvelle structure qui doit être bien chère. Pique-nique sur la F337, au soleil, rejoints par nos copains allemands qu’on retrouve régulièrement : le hasard ! Vue sur l’Hekla, le Myrdallsjökulrong>l, l’Eyjafjallajökull, oui, celui qui a bloqué l’Europe ! Un virage à droite nous entraîne sur une vieille piste un peu abandonnée, difficile mais superbe, de belles mousses blanches, et on rejoint Geysir, que nous n’avions pas prévu de retourner voir. Trop de monde pour nous, une photo et on se dirige vers la Kjolur, la 35. Pas d’arrêt à Gullfoss, on craint trop d’être déçus, ne plus pouvoir s’en approcher comme avant.

HAUTES TERRES - CENTRE

La F347 nous dépose à Kerlingafjöll : pour la 1° fois ici, on peut ouvrir la portière sans se la faire arracher, il fait beau, et c’est beau. Baignade dans le hot pot recommandé par nos copains allemands après une petite demi-heure de balade. Puis Michel va se promener dans les fumerolles et les couleurs fantasmagoriques : je reste sagement au chaud, trop de vertige pour moi, les bourrasques de vent font tanguer la voiture. Une piste inconnue nous fait passer par le refuge (privé) de Sefrid, belles échappées de cendre, personne, encore un grand moment. On contourne le massif de Kerlingafjöll par le Nord puis l’Est. Le besoin de gazole nous fait continuer vers Haifoss (123m), le ravin de Gjaistrong>n, bien côté dans les guides, une oasis de verdure enchâssée dans la sévérité des plateaux alentour. Une piscine abandonnée depuis trop longtemps : on renonce à se tremper. Visite de la ferme de Stong d’origine, puis celle reconstiturong>ée après Hjalparfoss, cascade double cernée d’orgues basaltiques. Vous ng>l’aurez compris, j’aime beaucoup ces manifestations volcaniques. Essence à Hrauneyjafoss, pas d’alimentation contrairement à ce que nous promettait le guide : tant pis, on se passera de skyr. La 208 pour Landmannalaugar, par beau temps, c’est superbe, arrêts multiples Blailur, Ljottipolur, Djorvafell. Baignade à côté du camping. Je refuse d’y dormir : trop de monde, pas d’infrastructure adaptée à la fréquentation. Jamais contente ? Oui, on peut le dire comme ça, je préfère nettement bivouaquer au milieu de rien, au bord d’une cascade ou d’un lac ! Le temps vire au brouillard et pluie, dommage pour les paysages. Balade à Ofaerufoss, où ils n’ont pas remis l’arche effondrée. On joue donc les aventuriers de l’arche perdue, sous une pluie qui nous trempe entièrement. Soyons honnêtes : nous n’avons pas eu que du beau temps !! Pas découragés, la F233 pour rejoindre la Maelifellsandur, but que nous n’atteindrons pas, car un gué est fatal à notre bon vieux pont arrière, qui n’ a jamais rien dit pendant 160 000 kms de bons et loyaux services… Imaginez 50 kms de piste + 25 kms de goudron à 20 km/h, avec un bruit terrifiant à chaque tour de roues….On l’a fait, je vous laisse imaginer l’ambiance dans l’habitacle. Pas le beau fixe et insouciant. El Toyo nous dépose quand même à Kirkjubaerjaklaustur, chez Unar le mécano pour être précis.

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SUD

Nous voici donc au Sud de l’île.

"Kirkju les Bains"

Etude socio psycho ethnique sur les Islandais en vacances.

Depuis la crise financière, les Islandais ont revu leurs habitudes en ce qui concerne leurs week end. Nous avons découvert qu’ils ne partent plus shopper à Londres ou à Marbella, mais investissent les campings de leur île.

Avec leurs » voitures de kéké », « ils déménagent leurs maisons » dixit un Français croisé dans un de ces campings bondés. Ils arrivent en masse le vendredi jusque minuit environ : normal, il fait jour ! Ils s’entassent sur les pourtours des champs-campings, cherchent- ils à s’abriter du vent derrière les haies hautes en moyenne d’1m20 ? Lorsqu’ils sont plusieurs, ils recréent les carrés des chariots de la conquête de l’Ouest. (L’islande, découverte par les Vikings, leur a servi de tremplin pour filer en Amérique). Il leur faut facilement 10 mn pour trouver le bon endroit, plat (ce qui n’est pas la caractéristique la plus évidente des sols islandais). Ensuite, 1h pour déployer la caravane pliante en maison à 3 chambres + cuisine, installer le BBQ, sortir fauteuils, tables, tapis de sol, auvents et bâches coupe-vent, jouets pour les enfants. Généralement 2 blonds, en tenue d’été, c'est-à-dire bottes caoutchouc, pantalon de pêcheur à bretelles, bonnet fluo qui sert de balise Argos, pull islandais qui pique assorti à celui du Papa et doudoune. L’été quoi ! Ensuite , c’est l’heure des bières. Lorsque vous avez digéré depuis longtemps votre boîte de conserve importée en contrebande, réchauffée sur votre bleuet, ils entament le dîner, et là c’est l’horreur. Toutes les odeurs alléchantes des BBQ convergent vers vous qui avez eu la sagesse de vous mettre au milieu du terrain pour ne pas avoir de voisin trop proche. En fait, Unar le garagiste magicien vous a « ropé » jusque-là, et bon week end…. A lundi !

Ils dorment tard, prennent le petit déjeuner dehors puis les Papa jouent avec leurs bambins, le croquet est très tendance cet été dans les campings islandais, pendant que Maman tâche de ranger tout ce qui a été déballé depuis leur arrivée et remplit d’immenses sacs poubelle.

Et voilà, une des 3 journées d’été est passée. Nous avons vu, véridique, des Islandais prendre des bains et des coups de soleil….La fête est finie, il faut replier la caravane….

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Aux toilettes, les prises de courant sont assaillies de portables divers, surtout les prises à côté de robinets, sans surveillance particulière. Imaginez- vous faire ça en France ? Nous non, mais il est vrai qu’on évite soigneusement les campings !

Pourquoi Kirku les Bains ? Au lieu de son vrai nom Kirkjubaerjarklaustur, relativement compliqué à épeler et prononcer. Michel a tenté le coup auprès de l’assistance : un grand moment pour cette jeune femme qui croyait qu’en Islande un remorquage sur 50 kms suffit à régler tous les problèmes, qu’on va trouver un logement à 50 euros facilement et trouver une voiture de loc sous le sabot d’un cheval...islandais !

La 1° fois que nous y avons échoués, en 1988, il pleuvait des cordes, notre bébé était un peu malade, je viens du village à côté de Charbonnières-les-Bains et son casino bien connu. Le mot est resté dans la famille, mais n’a pas été entériné en Islande.

Nous avons passé 4 jours ici car besoin de faire réparer la voiture sérieusement. Nous vous recommandons 2 personnes dans cette grande ville de 100 habitants dont 35 enfants scolarisés et 30 personnes en maison de retraite.

Le garagiste de Kirkju, Unar, la perle du pont arrière et du remorquage. Il est très serviable puisqu’il nous a proposé la clé de son local pour qu’on puisse dormir dans le Toy désossé sur le pont. Comme j’ai le vertige, et uniquement à cause de ça, nous avons décliné la proposition !

Audur, une des 2 employées du centre d’information. Très gentille et de bonne humeur, elle nous a dépanné dans notre recherche d’hébergement. Depuis notre dernier passage, on ne peut plus dormir dans les salles de classe de l’école (aucun rapport entre les 2), la guesthouse ne serait pas sympa et l’hôtel était complet. Audur cumule 3 emplois car apparemment, tous les emplois ne sont pas pourvus à Kirkju les Bains ; si ça vous intéresse ? Nous y avons eu 2 jours de beau temps sur 4, il y a un rond-point. En tant que Français champions du monde du rond-point, c’est un argument majeur : nous y sommes moins dépaysés. Par contre, il faudra vous habituer à ne pas fermer votre maison à clé, à sangler votre poubelle extérieure pour que le vent ne l’entraîne pas chez le voisin. Vos pneus neige serviront de décoration de jardin l’été, c’est simple. Par contre, la supérette n’est pas formidable, il faudra faire 70 kms pour celle de Vik. Mais il y a un très bon restaurant où on ne peut pas réserver de table : faites rapidement connaissance avec des gens devant vous, vous gagnerez du temps ! Le hamburger a l’air bien meilleur qu’à la station d’essence, pour un prix similaire me semble t’il. Plein d’autres plats, je vous rassure ! Que demander de plus ? Des balades dans le coin ? Ok, il y en a ; comme on avait le temps, on les a testées pour vous !

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Au-dessus de la falaise : entre 4 et 6 kms, 130m de dénivelé dit le Guide Vert, à faire dans les 2 sens par jour de grand vent, prévoir chaussures anti dérapantes et étanches, comme partout en Islande !

Balade de l’autre côté de la 1 pour découvrir les 50km2 de faux cratères. Piquetage jaune pour suivre les explications sur la géographie et la vie des fermiers de l’époque. On a fait entre 10 et 12kms faciles.

Autres points forts : la piscine et ses jaccuzzis, vous croiserez forcément des Français, ou la motarde allemande en panne de chez Unar . Quelques cascades, un « plancher » en orgues de basalte, maintenant indiqué donc facile à trouver. Car qui dit plancher, dit au sol, donc pas facile à voir de loin….et voilà, la vie est belle à Kirkju-les-Bains !

Pendant ce temps, Unar a trouvé un pont d’occasion car Toyota Islande pensant que cette pièce ne peut pas casser n’en a pas en stock, ni en Hollande, restait le Japon… La pièce est venue par le bus quotidien, et en 2h Unar l’a remonté. Facture pas si salée que ça, on s’en va vers Vik, avec pour consigne d’aller chez son homologue faire une vidange pour éliminer la limaille. Et interdiction de passer un gué ; pratique en Islande ! Donc un demi-tour dans une belle piste, il faut bien être raisonnable.

Vik, réputée pour son mauvais temps, ce que nous avions vérifié à chaque passage les années précédentes, nous offre un soleil génial (23°C, si si), un coucher de soleil qui dure 3h ou plus, je ne sais pas, je me suis endormie…

Islande été 2014Islande été 2014

Nous avons donc profité à plein des plages, rochers, orgues, Myrdallsjökull divers. Rencontre avec des Français enthousiastes, ça fait plaisir. De toutes façons, des Français, vous en rencontrez à tous les coins de rue, en Islande…Vidange, puis c’est parti pour le Laki ! Arrêts pour le canyon de Fjardarglufur, Fagrifoss, la température chute, plus que 9°C, la pluie commence au moment de la balade à pied, évidemment. Mais on arrive quand même à profiter du spectacle de l’enfilade de cratères, que je n’avais encore jamais pu découvrir, entre le mauvais temps et un gamin malade à garder au chaud. Il faut sortir du parc pour bivouaquer. Au refuge suivant, de jeunes Hollandais bien installés sont étonnés que nous n’allions pas dormir à l’hôtel. Où ? un hôtel ? Non, on dort dans la voiture. A voir leur air étonné, je me dis : « on fait si vieux que ça ?? » Et un joli bivouac nous attend au bord de la piste, sur laquelle nous ne croiserons personne. Nous sommes donc très prudents pour les gués, Michel sort les cuissardes pour la Hellisa. Oui, maintenant, nous avons le droit ! Et tout se passe bien. En fin de piste, elle est trop abîmée, on renonce et on va vers la F206 pour refaire le plein à Kirkju. On ne peut plus s’en passer de cette charmante bourgade ! Et cette fois, ce sera la bonne, on va faire la Maelifellsandur, piste F232 puis F210. Digne de nos souvenirs, ce pourrait bien être notre piste préférée, difficile d’établir un classement sérieux. On la quitte en direction de Hrafntinnusker. Piste « impassable », on ne tente pas en voyant toute la neige. Belle cascade au passage, au refuge Dalakofin (privé), une dame nous assure que cette piste, construite par son grand-oncle, ne sera pas praticable cette année, alors on va voir ailleurs si on y est. Bivouac très froid au pied de l’Hekla, de la neige le saupoudre au matin, et GRAND beau temps. A partir de là, les températures oscilleront entre 2 et 9°C : pas lourd pour un été, même en Islande.

En courtes, nous arrivons à atteindre l’altitude de 976m sur l’Hekla, pour un panorama unique sur coulées de lave et 5 glaciers, du classique pour cette île. Que du bonheur. Mais il faut bien continuer, la piste de Valajia est très roulante, avec son lot de cratères rouges, massifs dentelés, etc vers la 208.

Oui, ceux qui connaissent doivent trouver notre itinéraire bizarre, mais on retourne à Landmannalaugar : envie de se baigner au soleil par10°C, vous pouvez comprendre, non ?

Islande été 2014Islande été 2014
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CENTRE

La 26 (Sprengisandur) nous fait passer devant une autre Fagrifoss ; région inhospitalière, froide, relativement plate, dure. D’aucuns doivent la trouver monotone ; nous ? On adore, évidemment ! La tôle ondulée, c’est pas drôle, alors on va essayer la Old Sprengisandur. Déconseillée pour cause de pneus trop petits pour affronter les gués, on la prend plus loin, en se disant, au moindre doute, on fait demi-tour. A chaque carrefour, elle est effectivement marquée lokad, impasse, faites gaffe. Le 1° carrefour : un Allemand arrive en sens inverse, mais oui, vous pouvez y aller, au carrefour suivant vous prendrez la direction du refuge Nydri-Haganga, pas de problème. Il vient même de l’Askja par la 910 fermée, mais ne le répétez pas. Il nous la déconseille d’ailleurs, toujours ces maudits pneus ridicules… Donc on avance vers le carrefour suivant. Un Islandais passe sans s’arrêter, pneus comme les nôtres : on y va ? On verra bien, malgré les panneaux ! Carrefour suivant : pas besoin d’attendre, c’est la Ranger du refuge qui fait sa ronde. On peut continuer sur la Old fermée ??? Oui, évidemment, pourquoi ? Mais le gué, pas trop dur ? Mais non, no problem !! Et oui, pas eu de problèmes, pas croisé d’autres voitures. A mon sens, une très belle piste, malgré le bivouac le plus froid (nos avis divergent sur ce point). Il faut dire qu’on l’a bien choisi celui-là. Posés au bord de la piste, au-dessus d’un lac, entre 3 glaciers, sous la pluie qui arrive, dans un couloir de vent. Que demander de mieux ??? Le lendemain, soleil, on roule plus de 50 minutes avant que le chauffage se fasse sentir, petit déjeuner plus tard… C’est ça l’Islande ! Toujours tentés ???

Petit à petit, le paysage s’orne de taches de vert, moins de neige, Aldeyarfoss (et ses orgues), 9°C et soleil, c’est royal.

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La piste qui prolonge la 843 est très agréable, on bascule dans un monde différent plein de verdure, de rivière pas trop tempétueuse, de petits oiseaux. Rassurez-vous, on rejoint une coulée de lave, et tout redevient normalement islandais. On passe au très large de l’Herdubreid, on est raisonnables, on ne va pas sur l’Askja par là, direction Myvatn. Une fois de plus, dès que vous sortez des grands axes (route et pistes) vous ne croisez personne. Même pas de Français : on ne peut pas se croiser soi-même ! Stop rapide à Namajfall, ancienne piste pour Dettifoss. Eh oui, Messieurs Dames, fut un temps où pour rejoindre Dettifoss, c’était une piste, incroyable ? Effrayés par le parking, nous apprécions tout de même cette chute d’eau d’une grande puissance, moins de monde à Selfoss, et personne à la 3°, Hafragilfoss. Les touristes seraient des moutons ? Joker. On essaye le beau goudron, histoire de tout tester. Mauvais idée : le pare-brise n’a pas aimé du tout. Sur du goudron, pas sur une piste…notre série de malchances nous a appris à faire front face à l’adversité. Roule ma poule on verra bien qui sera le plus fort. Ce fut nous, le pare-brise est revenu jusqu’à la maison.

Cette fois, on y va. Où ? A l’Askja évidemment ! Trop beau comme endroit. Après notre repos forcé à Kirkju, il a fallu faire des choix : Jokulsarlon versus Askja. L’Askja a vaincu, sans hésiter. Sauf que. Avec notre chance caractérisée, la F88 vient de fermer. Si, si, c’est nous, ça. Heureusement, la F910, fermée jusqu’alors, est subitement ouverte. Ah ? Pas tout à fait convaincus, ce ne serait pas la 1° fois qu’on trouve des indications erronées voire contradictoires. Bivouac sympa en vue de Mödrudalur, superbe coucher de soleil à rallonge,(il ne se couche toujours pas), beau temps, pistes toujours aussi belles mais un peu fréquentées, on arrive à l’Askja sans encombre. On y trouve même des copains ! Chouette. Moins chouette, la traversée de la caldeira dans la neige bouillasse. Et froid bien sûr. J’ai un peu râlé, je reconnais, mais je n’aime pas la neige. Ni le froid. Et il y en avait pas mal, je vous assure. Tout ça, en plus, pour découvrir que le 3° petit lac n’existe plus. On nous a volé un lac. Incroyable ! En fait, ce petit lac doit être de la neige fondue en temps normal. Là, la neige n’avait pas fondu…je n’insiste pas plus. Par contre, les traces de la coulée de boue (mud slide) sont bien évidentes et impressionnantes. Le niveau du lac Viti a beaucoup monté, par projection de vagues de plus de 50 m de haut en provenance du grand lac. Nous, on peut comparer avec nos souvenirs et on ne peut plus se baigner dans le Viti, car il n’y a plus de « plage » si on peut qualifier de plage de la boue plate. Il n’y a plus de plat. C’est un lac de cratère donc très abrupt. Aucun regret à avoir, l’eau n’était pas assez chaude pour vraiment profiter de la baignade soufrée. Hop, retraversée de la caldeira enneigée…

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On reste dans cette région magnifique, toute de noir/gris/rouge+quelques fleurs et gués, direction Kverkfjöll. La bataille est rude avec la piste Maelifellsandur, laquelle est la plus belle ???

A Kverkfjöll, peu de monde, ce qui nous va bien, camping obligatoire car on est dans le Parc du Vatnajökull. Froid, jolie « grotte » de glace, en fait, plutôt un pont de glace. On voit également le volcan Bardarbunga, qui fait parler de lui fin août 2014 ! Heureusement, les copains nous offrent une soirée crêpes dans leur cellule ! Sympa, hein ? D'autant que 2° le matin... Un peu frais, n'est-il pas ? Mais toujours du soleil sur des paysages grandioses. Contents donc ! La F903, qui sert de piste de valse à un couple, pourquoi pas ? ! On vire à droite sur une vieille piste au milieu de ....? De rien, bien entendu. On se retrouve vers le nouveau lac du barrage célèbre, visite du canyon Hafrahvammagljufur vraiment superbe, avec un nom pareil, c’est obligé. Tentative de retrouver nos bons souvenirs de baignade dans un ruisseau chaud au pied d'une vieille ferme. Surprise ! Maintenant, ce coin porte un nom, Laugarvellir, desservi par une piste, il y a un parking (petit ) mais le ruisseau est vraiment pas ragoûtant. Le spot plus bas ne nous a pas tenté. Pour excuse : il faisait à peine 6° et vraiment du vent, pour une eau moyennement chaude.... Tant pis, on se couchera sales ce soir. On reprend nos anciennes traces, toujours seuls. Visiblement, la piste n'est pas trop utilisée, il pleut dans la région depuis un moment, un peu de boue, ce qui est rare là-bas, des gués, le dernier nous amène à une absence de trace perdue dans un creux raviné. On devient raisonnables, demi tour sur une douzaine de kms. Et on revient à 500m de ce gué à l'autre bout de cette piste : nous en avions mal déchiffré le trajet, pas vu la bonne sortie, la piste est toujours franchissable !! Bon, on continue, bivouac au bord d’un lac, neige en face, des pêcheurs viennent, on se salue, tout va bien.

Le camping au bord du Saenatavatn a l’air chouette, avec la vieille ferme Saenautasel. Vous vous souvenez que nous sommes sales ? Hop, on trouve une piscine derrière un tipi (véridique), gratuite, propre, presque trop chaude, nous y sommes seuls. Que demander de plus ? Le soleil ? Bon, là, faut pas abuser non plus. Egilsstadir, restaurant typique à station d'essence, passage chez Toyota pour notre vidange quotidienne. On croise qui ? Un Français du village à côté du nôtre ! Des hasards amusants.

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FJORDS DE L’EST

Bon, nos vacances islandaises tirent à leur fin, on a toujours froid, un petit fjord pour se remonter le moral ? C'est parti vers le Mjoifjördur et le phare de Dalatangi. Cette route est évidemment plus facile qu'avant, mais plateau et descente vers le fond du fjord sont toujours aussi impressionnants, cette année beaucoup de neige... Bivouac au dessus de la mer, sur un tapis de petites fleurs et de myrtilles. Michel regrette que la météo ne soit pas favorable à une traversée à pied vers Seydisforsdjür. Il se voyait sur les traces d'Erlendur, le héros indridasonien...(Étranges rivages). A pied, 9 kms, 82 par la route.

A la place, c'est moins aventureux, Reydafjördur : on est sans doute les seuls touristes à ne pas avoir trouvé la supérette ni le centre commercial indiqué dans nos 2 guides… On n'est pas trop société de consommation ! Par contre, rassurez-vous, nous avons vu l'usine d'aluminium et nous avons été surpris par sa taille, pas tout à fait proportionnelle au ram dam qu'elle a suscité. Mais ce n'est que notre avis de Parisiens qui en voyons d'autres... A part ça, les fjords, c'est vraiment joli. Si vous avez l'occasion d'en croiser, ne laissez pas passer votre chance.

Dernier bivouac : au menu, ranger la voiture, préparer le sac pour le ferry, contempler les dernières plaques de neige, le brouillard accroché à la cascade, des moutons planqués, la mousse, un gué, bon, vous l'avez compris, je ne suis pas ravie de partir....

La question du dernier matin : la neige aura t'elle fondu depuis notre arrivée il y a 4 semaines dans la montée de Seydisfjördur ? Désolée de vous décevoir, je ne peux pas vous répondre. Pour cause de brouillard, tout simplement...

L'embarquement dans le calme, on part...la mer est calme, buffet le soir, escale à Tórshavn vers 3h du matin, heure à laquelle le soleil se lève, s'il s'est vraiment couché ?

La température remonte, belle vue sur les Shetland, arrivée à l'heure au Danemark. On quitte le bateau sans cérémonie, et on prend la route, les petites bien sûr. Pluie. Il n'y a pas qu'en Islande qu'il pleut...bivouac vers la frontière allemande entre maïs et vaches, le soleil est revenu,ouf. Et la lune, grosse et pleine, plus grosse que d'habitude, on ne l'avait pas vue depuis un mois, c'est drôle !

De vraiment petites routes entre l'Allemagne et les Pays-Bas, un orage terrible au moment de prendre un bac, puis on se dirige vers le point de bivouac de l'aller.

Et on rentre chez nous, le jardin n'a pas souffert de sécheresse cet été !

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Et si vous voulez en voir plus faites donc un petit tour ici...

L'Islande au jour le jour en Webcam.

Et également un guide "gratuit" en téléchargement ICI qui peut-être très utile sur place.

Pour Tatiana  !!!

Pour Tatiana !!!

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commentaires

S
Ces photos font rêver. J’ai toujours voulu me rendre en Islande, mais j’hésite encore à cause des conditions arides. Je vois que vous avez parcouru le pays :) C’est vraiment magnifique en tout cas.
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V
Ne pas hésiter car chaque année il y a un peu plus d'affluence.<br /> Il sera bientôt trop tard et ce serait dommage.
B
Bravo pour votre blog très intéressant qui nous donne envie d'y aller au plus vite !!<br /> Nous serons cet été là-bas avec un parcours similaire avec 4 autres équipages du 28 juillet au 11 août 2016 . <br /> La difficulté, pour nous qui ne connaissons pas cette destination, est de sélectionner les meilleurs endroits. <br /> Votre récit nous conforte dans ce choix et je suis maintenant encore plus impatient d'y aller. <br /> Bravo et merci pour le GPX que je regardais pour vous suivre en lisant votre récit. <br /> Cordialement <br /> Laurent du 88
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M
Notre arrivée est prévue à Seydisfjodur (Toyota hdj 100, hzj 75, mitsu pajero) et nous récupérons nos épouses le samedi à Reykjavik. Nous sommes habitués au voyage en autonomie avec bivouacs le plus souvent possible et nous n'hésitons pas à nous aussi nous engager sur des pistes "limite" carrossables. OK pour poursuivre la conversation en messagerie.<br /> Salutations<br /> Maya26
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P
Bonjour<br /> Tout d'abord un grand merci pour le partage de toutes vos informations sur vos voyages si si j'insiste car cela n'est pas le cas de tous les voyageurs.<br /> Donc pour 2016 voyage en Islande du 21 juin au 21 juillet à trois 4x4 et j'avoue que votre périple nous semble très bien pour cette aventure (merci du partage de la trace). notre navigation avec des cartes et GPS globe 800s, d'après les infos cela est bien suffisant. Avez-vous des modifications ou conseils sur ce parcoure départ de la capital et ensuite direction le nord ouest pour le suivi de la trace.<br /> Salutations<br /> Maya26
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V
Si vous louez des véhicules vous partez bien sur de la capitale Reykjavik, par contre si vous montez avec votre propre véhicule le départ se fait de l'extrème est càd Seydisfjodur.<br /> Sinon notre parcours 2014 tenait compte du fait que nous connaissions déjà très bien le pays, et que nous n'hésitons pas à nous engager sur des pistes "limite" carossables, ce qui n'est pas le cas de tous les voyageurs, deplus une panne nous à conduit à couper toute la partie Sud-Est au retour et donc quelques sites intéressant.<br /> On peut parler plus en détail de tout cela en messagerie, si vous le souhaitez.
C
Bonjour<br /> Des amis qui sont allés en Islande en 2005, nous proposent d'y retourner avec eux en juillet/août 2016. Le récit de votre périple et celui d'autres voyageurs a fini de nous convaincre.<br /> Merci pour ce partage.
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